J’ai été peu présente sur les réseaux sociaux et sur mon blog depuis fin août, car j’ai accompagné du mieux que j’ai pu mon chat Isis jusqu’à ses derniers instants. Sa fin de vie a été une période cruelle et angoissante.
Ça a été très difficile et brutal. Elle n’avait que 6 ans, je n’étais pas du tout prête pour son départ.
Isis, ma belle et douce grisette
Cet été, j’ai vu Isis maigrir doucement, je l’ai d’abord vermifugée, puis comme ça ne changeait rien, même si elle ne maigrissait plus tellement, je l’ai emmené chez le vétérinaire.
Le verdict est tombé rapidement : épanchement thoracique (du liquide autour des poumons) + positive FIV (le sida des chats).
15 jours à peine pour se préparer au pire
Son état s’est dégradé rapidement. En une semaine, elle ne mangeait plus, puis une semaine après, il a fallu abréger sa lente descente vers une fin inévitable. À peine 15 jours entre le diagnostic et la disparition de ma princesse Isis.
Ça a été un crêve-coeur, un moment très difficile. J’avais pourtant anticipé cette fin dès l’annonce du diagnostic, mais on est toujours tenté de croire à un miracle. Les enfants, Alice 13 ans et Nathan 11 ans, étaient inquiets. Alice niait même la réalité « Elle va s’en sortir ! » qu’elle me disait quand elle me voyait pleurer.
Isis ne semblait pas trop souffrir malgré son amaigrissement spectaculaire et ses difficultés à respirer. Son comportement était habituel, elle venait nous accueillir en rentrant, elle était dans mes jambes quand je préparais à manger, elle patounait la couette avant de s’allonger et elle ronronnait quand on la caressait. Jusqu’au matin de sa mort, elle ronronnait quand je suis arrivée chez le vétérinaire où elle avait passé la nuit.
Faire une cérémonie, un hommage, apaise le mental
En revenant à la maison avec son petit corps, nous avons fait une sorte de cérémonie, un dernier hommage avant de l’enterrer. Ça nous a fait beaucoup de bien. Ça nous a permis d’exprimer notre chagrin et de prendre la mesure de la réalité. Je conseille à tout le monde de prendre un moment pour rendre hommage ou simplement adresser une pensée, ça apaise notre mental et nous permet de passer à l’étape du deuil.
Comment gérer le deuil de son animal ?
Après la mort, il faut subir l’étape du deuil. Pas moyen d’y échapper. La vie continue, pas tout à fait comme avant, mais il faut continuer.
Partagez votre peine avec les gens qui comprennent
Tournez-vous vers les personnes qui vous comprennent. Elles sont nombreuses. Personnellement, j’ai posté un message sur mon compte Facebook et j’ai reçu de nombreux témoignages de soutien. Ça m’a beaucoup aidé.
J’ai aussi échangé sur un groupe Facebook dédié aux chats, j’y ai trouvé de nombreux soutiens aussi.
Enfin, j’ai partagé la nouvelle à un cercle d’amies cavalières, même si elles sont plutôt « cheval », elles ont toutes un chien ou un chat, voire les deux, et surtout elles ont cette sensibilité qui leur permet de comprendre l’épreuve qu’on subit quand on accompagne nos animaux en fin de vie.
Et éviter ceux qui ne comprennent pas
Certains vous diront qu’il ne s’agit « que d’un animal ». Ils ne comprennent pas ce que représentait cet animal pour nous. Ces personnes ne nous sont d’aucun réconfort. Évitez-les pendant un temps, même si ce sont vos proches.
À éviter aussi, les personnes qui vous disent : « c’est des bêtes à chagrin. » D’une part, ça ne nous réconforte pas du tout, et d’autre part, qu’est-ce que ça sous-entend ? Qu’on ne devrait pas en avoir si on veut éviter le chagrin de leur fin de vie ?
Personnellement, je préfère affronter le chagrin parfois et vivre le bonheur de les avoir à mes côtés tout le reste du temps, plutôt que de me priver de leur présence.
Ils ont eu une belle vie et nous avons fait tout ce que nous pouvions
Je pense que si vous lisez ces lignes, c’est que vous aussi, vous prenez soin de votre animal de compagnie. Et vous saurez l’accompagner jusqu’au bout. Lui rendre, à la fin, l’affection qu’il nous aura témoigner toute sa vie. Sachant que nous avons fait de notre mieux, nous permet aussi d’avancer pendant notre deuil.
Un animal c’est une vie, une âme (vous savez de quoi je parle 😉 ), une personnalité, un soutien dans les moments difficiles, il mérite bien qu’on soit fort pour lui quand il va mal.
Ma Isis est née quasiment dans mes mains (elle avait à peine 1H quand je l’ai tenu dans le creux de ma main) et elle s’est endormie dans mes bras. Elle me manque terriblement.